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Eaux de renaissance
















Eaux de renaissance

Entortillé dans mon infertile destin
j’absorbe l’humidité par la racine
j’emplis mes yeux d’eau mondaine
Que je puisse pleurer abondamment

Les jours de mes malheurs ou liesses
les nuits démunies de scènes de désir
Je veux être, une rosière chatoyante

Je décante mon morne sort, dans l’auge
avant de me rouiller, comme un rivet
planté dans mon ego, hypocondriaque

Si je sors lavée, de ce bain bienheureux
je m’ornerais, de ma robe couleur de miel
et me baladerais dans le casino de la vie
Je jouerais alors, ma plus belle partition

Fernando Oliveira

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